l'ABSTENTION = PIEGE !
ABSTENTION : PIEGE !
Les régionales connaissent souvent un taux d’abstention élevé. Il était de près de 40% en 2004
et les quelques sondages sur le sujet nous annoncent un taux record : 46 voire 49% pour 2010.
C’est dramatique car souvent les abstentionnistes appartiennent pour beaucoup aux classes
populaires et moyennes.
On comprend aisément les raisons de cette abstention : c’est que ces classes sont désorientées
par le manque de perspectives à gauche, désorientées par le manque de débouché politique
aux luttes sociales particulièrement nombreuses et importantes en 2009 dans de nombreuses
entreprises pour la défense de l’emploi et l’augmentation des salaires. Elles sont déçues par
l’absence de suite aux grandes manifestations de janvier et mars, ainsi qu’à la votation citoyenne
contre la privatisation de La Poste début octobre. Il faut remonter à 2006 pour trouver une
victoire populaire : celle des jeunes contre le TPE !
Ces classes sont désorientées aussi à cause des atteintes constantes à la démocratie dont
l’exemple criant est la façon dont le traité de Lisbonne nous a été imposé ainsi qu’aux Irlandais.
Nous y sentons la volonté de dépolitisation des gouvernements successifs, de droite comme du
PS qui, confondant politique et gestion tendent à nous faire croire qu’il n’y a pas de réelles
différences entre droite et gauche et même que ces prétendues différences ne font que diviser
les citoyens. Sarkozy est passé maître à ce petit jeu-là, en élargissant son gouvernement à des
socialistes, mais pas n’importe lesquels, notons-le !
Au M’PEP, nous pensons qu’il faut, d’abord et avant tout, réussir à restaurer l’espoir dans ces classes populaires et moyennes pour les ramener à la politique et, au-delà, reconstruire une grande force politique vraiment à gauche et rapidement majoritaire. Car ce sont tous ceux dont les intérêts sont contraires à ceux des classes dirigeantes qu’il nous faut rassembler et ils constituent l’immense majorité de la population !
Mais pour reconstruire une authentique force de gauche il faut que nous réussissions
à nous identifier comme telle auprès des électeurs et pour cela il faut nous démarquer des partis
prétendument de gauche et qui brouillent le paysage politique comme Europe Écologie ou le PS qui,
derrière des discours lénifiants ne remettent pas en cause le système capitaliste.
C’est en créant un rapport de force dans les urnes que nous poserons les bases d’une vraie force de
gauche, débouché politique au luttes sociales.
Votons et appelons à voter les 14 et 21 mars.
Ne renions pas nos aînés qui se sont battus pour obtenir le droit de vote et en particulier celui des femmes qui ne date que de 1946 !