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m'pep26
10 avril 2011

ZONE EURO : LES DÉFAUTS SONT INÉVITABLES

ZONE EURO : LES DÉFAUTS SONT INÉVITABLES

Par Jacques Sapir, diffusé par le M’PEP avec l’autorisation de l’auteur.

Le 4 avril 2011.


Jacques Sapir, économiste, directeur d’études à l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS), montre dans son texte qu’il faut regarder la réalité en face. Un ou deux défauts (arrêt des remboursements du capital et du paiement des intérêts sur les emprunts d’État) se produiront d’ici un an dans la zone euro, accompagnés de la sortie en catastrophe de la Grèce et de l’Irlande de l’euro. D’autres pays (le Portugal et surtout l’Espagne) demanderont à bénéficier du Fond européen de stabilisation financière (FESF) rendant intenable ce dispositif. Les conséquences politiques et psychologiques seront énormes. Plutôt que de SUBIR il faut CHOISIR. La France doit se poser la question de savoir si le maintien en l’état de la zone euro a pour elle encore un sens compte tenu de ces défauts et de leurs conséquences et elle doit tirer toutes les conclusions qui s’imposent de l’évaluation de la situation.

Le M’PEP partage cette analyse.

  • Le total de l’endettement public et privé dans l’Union européenne apparaît comme extrêmement élevé, en particulier en Espagne.
  • Les États devront nécessairement, à un moment ou à un autre, reprendre à leur compte une partie de ces dettes qui ne sont pas soutenables.
  • L’Irlande et la Grèce sont des cas extrêmes, dont on ne voit pas de solution cohérente avec leur maintien dans la zone euro. Le défaut, assorti de la sortie de la zone et d’une forte dévaluation, apparaît aujourd’hui comme l’issue inévitable à la crise.
  • Dans le cas de l’Espagne, le plan de stabilisation du déficit public mis en œuvre par le gouvernement socialiste strauss-khanien est condamné à l’échec et il est probable que l’Espagne soit obligée de demander à bénéficier du Fond Européen de Stabilisation Financière (FESF) ce qui, en l’état et devant les réticences fortes de certains pays d’en accroître le volume conduirait à l’explosion de ce dispositif.
  • Pour la France et l’Italie, une stabilisation de la dette à son niveau de 2010 est improbable.
  • Le défaut semble la seule option possible pour au moins quatre pays : la Grèce, l’Irlande, le Portugal et l’Espagne. La question désormais n’est plus de savoir si ce défaut aura lieu mais quand il aura lieu.
  • La possibilité d’un défaut de un ou deux pays pour l’hiver 2011-2012 apparaît comme forte.
  • Seul l’effacement d’une partie de la dette publique (accrue d’une partie de la dette privée dans le cas de l’Espagne) permettrait à ces pays de retrouver une solvabilité. Le défaut ou la restructuration (défaut partiel) est donc l’unique solution à terme pour ces pays.
  • On ne voit guère de solution sans une monétisation importante de cette dette et sans un contrôle public sur les établissements financiers (banques et assurances) afin d’éviter toute panique.
  • Une sortie de l’euro (cumulée à un défaut) est une solution qui s’impose pour la Grèce et l’Irlande. Elle pourrait aussi l’être pour le Portugal. Mais, dans ce cas, l’intérêt de la France serait aussi de faire défection de la zone Euro.


Pour accéder à la note de Jacques Sapir , cliquez ici :
http://www.m-pep.org/spip.php?article2017


Pour signer l’ appel à sortir de l’euro , cliquez ici :
http://www.m-pep.org/spip.php?article1911



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Commentaires
m'pep26
  • M'PEP26 :se rencontrer, agir pour repolitiser les citoyens par l'éducation populaire ,démystifier la mondialisation ,contribuer à la construction une grande force de gauche ,sortir de l'eurolibéralisme pour ouvrir la voie à un socialisme du XXIè siècle
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